Écrivant je me délivre de mes cauchemars.
J’ai récupéré cet après-midi une vieille carte postale représentant un chien mordant le mollet d’un ange. C’était dans une échoppe moisie située à quelques rues derrière le port de Rønne. Je ne sais pourquoi je l’ai prise, ni à qui l’envoyer… sûrement pas à toi… il n’y a plus de mots pour t’écrire… plus d’adresse… il n’y a plus que nos sangs hurlés comme les chiens de Keffer. Et je repense à ces voix qui me hantent de jour comme de nuit, et à ces notes que je prends dont je ne sais que faire. Et le mal de terre et les gens… bang bang, et mon impossibilité d’un retour à la vie… bang bang… that awful sound… bang bang… did we shot them all down…