« Beauté : perdue comme une graine, livrée aux vents, aux orages, ne faisant nul bruit, souvent perdue, toujours détruite ;
mais elle persiste à fleurir, au hasard, ici, là, nourrie par l’ombre, par la terre funèbre, accueillie par la profondeur. Légère,
frêle, presque invisible, apparemment sans force, exposée, abandonnée, livrée, obéissante — elle se lie à la chose lourde,
immobile ; et une fleur s’ouvre au versant des montagnes. Cela est. Cela persiste contre le bruit, la sottise,
tenace parmi le sang et la malédiction, dans la vie impossible à assumer, à vivre ; ainsi,
l’esprit circule en dépit de tout, et nécessairement dérisoire, non payé, non probant. »
Philippe Jaccottet, L’encre serait de l’ombre (Notes de carnet, La Semaison II)
Reclaim words of amber
only the winds
no other
For now I am winter
Parce qu’il est sur le chemin qui éloigne de toutes les maisons
(quelqu’un écrit encore pourtant sur les nuages)
Philippe Jaccottet, L’encre serait de l’ombre (Notes du ravin)
Vous êtes actuellement ici : GALERIES > For now I am winter > Mývatn, Dimmuborgir
→ continuer vers Akureyri I