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PORTFOLIOS

I’m the ghost of those who will never get there

genoa © candice nguyen

  « Les douaniers ont demandé : d’où êtes-vous venus ? Nous avons répondu: de la mer. Ils ont demandé : où allez-vous ? Nous avons répondu : à la mer. Ils ont demandé : votre adresse ? Une femme de notre groupe a répondu : mon village, c’est mon balluchon. À l’aéroport d’Athènes, nous avons attendu des années. Un jeune homme a épousé une jeune fille et ils n’ont...

childhood at night

Navajas, Espagne, avril 2015 © candice nguyen

Moriarty – Long Is the Night d’imprévu mais pas volés : quelques jours en espagne, des retrouvailles, nos dix-sept ans, joie, amour, partage, tout ça. le petit village de navajas à quelque soixante kilomètres de valencia. de nuit comme de jour, beaucoup de sérénité, la vie en poussant les murs du temps, beaucoup de jambon vingt-quatre mois aussi, la cure d’artichauts en rentrant...

un guide de non-expédition pour branquignoles oui pourquoi pas

les petits polaroids retrouvés, Islande oct. 2013

J’ai fait de plus loin que moi un voyage abracadabrant il y a longtemps que je ne m’étais pas revu me voici en moi comme un homme dans une maison qui s’est faite en son absence je te salue, silence je ne suis pas revenu pour revenir je suis arrivé à ce qui commence Gaston Miron, L’homme rapaillé, « Liminaire » Songs: Ohia – Nobody Tries That Hard Anymore (live) hier...

parler à un mur

Rami Khalifé & Francesco Tristano – Jeita Les heures qui avaient été accordées se sont muées à jamais, on a consommé trop de nourriture, on a respiré trop d’air. A quoi bon tant d’avidité ? Aussi, le bain du soir est à la fois une réconciliation avec les éléments disparates qui nous forment et une consolation puérile, mais combien douce, des pertes et des désastres du jour...

l’hiver durera treize mois (Jean-Michel Maulpoix)

L'hiver durera treize mois

Craig Armstrong – Weather Storm « Je rêve parfois d’une écriture autre dont ni la poésie ni la musique ne seraient le modèle : une écriture de pas sur la neige, traces à peine, blanc sur blanc, et qu’aurait laissé, plutôt que le labeur des signes, la course légère ou le passage pesant d’un corps, sa précipitation enfantine ou sa vieille fatigue, comme dans un lit...

rue des Francs-Bourgeois, cette nuit-là

© candice nguyen

                Bon Iver – Flume Sous les alcôves un soir, dans la nuit très avancée déjà sûrement, dos au parc dont on n’avait pas osé, ce soir-là, escalader les grilles fermées qui s’élevaient. À l’abri des lumières, des passants et du bruit, emmitouflés dans le calme sourd de la nuit, le souvenir des cordes de ce violon qui plus...

le ruban bleu

Ottawa, Juillet 2011 Encre – Flux Chiffons cartons choses s’entassent herbes folles gouttes de pluie sur le tapis qu’est-ce qui revient dans le jardin ce qui déborde ce que tu omets cendrier plein souvenirs usés ce que tu ne sais pas tu écris quoi tu oublies quoi ce qui se transforme ou disparait tu lui dis quoi pieds dans tes pompes pompes sur l’asphalte un pas devant...

d’Œdipe à Belém

Lhasa – A Fish on Land Je dis : « Lisbonne » Quand j’arrive du Sud et traverse le fleuve Et la ville s’ouvre comme si elle naissait de son propre nom Elle s’ouvre et se dresse dans son étendue nocturne Dans son long scintillement d’azur et de fleuve Dans son corps amoncelé de collines Lisbonne avec son nom d’être et de non-être Avec ses méandres de merveille...

« je suis le danseur étoile, ma sœur est la ballerine, nous ne faisons plus aucun poids, nous volons en l'air, c'est une des jubilations de l'enfance de pouvoir se transformer en plume. » —Hervé Guibert

DANS LES CARNETS

à propos du silence de Larmes (largo di molto)