parler à un mur

cité radieuse intérieur
une réconciliation avec les éléments disparates qui nous forment
cité radieuse toit - installation Xavier Veilhan
cité radieuse toit - installation Xavier Veilhan

Rami Khalifé & Francesco Tristano – Jeita

Les heures qui avaient été accordées se sont muées à jamais, on a consommé trop de nourriture, on a respiré trop d’air. A quoi bon tant d’avidité ? Aussi, le bain du soir est à la fois une réconciliation avec les éléments disparates qui nous forment et une consolation puérile, mais combien douce, des pertes et des désastres du jour. Demain sera lundi.
Eugène Savitzkaya, En Vie

Répétition de danse impromptue. Exercices d’improvisation. Composer avec le lieu et les matières à quelques dizaines de mètres au-dessus du sol, édifice lourd et imposant sous les pieds, ciel ouvert.

Pas d’autre musique que celui du silence du soleil au zénith ponctué parfois par quelque conversation anodine.

Les mains courent le long du mur lentement, raclent le béton, le tissu des vêtements s’accroche dérape, la décomposition du geste, la lenteur de ses déploiements, la griffure réitérée de la peau contre le béton, la peine, les grains qui se touchent s’attrapent combattent et se défont, sans jamais se mélanger.

Nous aurions bien pris part à ce jeu, nous sommes restées là, à regarder, pendant que d’autres

 

Photographies : MAMO, Cité radieuse, Marseille, août 2013.
Exposition en cours de Xavier Veilhan

Je te conseille vivement d’écouter, en entier, ce qu’il y a dans le lecteur audio aujourd’hui.

par Candice Nguyen

« je suis le danseur étoile, ma sœur est la ballerine, nous ne faisons plus aucun poids, nous volons en l'air, c'est une des jubilations de l'enfance de pouvoir se transformer en plume. » —Hervé Guibert

DANS LES CARNETS

à propos du silence de Larmes (largo di molto)