passages

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« La main qui danse vaut mieux qu’un corps qui pleure
et les étoiles ne savent rien de nos malheurs.

La vie parfois s’installe où l’on n’est plus. »
Francis Royo, Arrache-corps 5

_il y a des jours comme ça avec le cœur très serré on ne sait pas bien pourquoi et puis d’un coup si, le corps reprend mémoire, certaines dates qui martèlent (le chiffre seize dans ma vie qui insiste et insiste encore au gré des années — rompant l’ordre des jours indistinguables), on cherche alors dans ses archives et retrouve une photo datant d’un seize, d’il y a deux ans, deux années comme si c’était hier ou déjà d’une autre vie, et l’on court se réfugier dans des lectures douces, un bain brûlant qui dilueront le sel au coin des yeux;

_l’impossibilité tenace chez moi de projeter quoique ce soit à plus de six mois, comme si cette vie n’était que cette fragilité, de l’eau qui coule entre les doigts dont on essaie de laper quelques gouttes au passage furtif et délicat;

_pour ce printemps à venir, quelques projets sur le feu dont je vous tiendrai au courant, notamment avec PLATEFORM Magazine, une vente aux enchères de photographies dont les fonds récoltés iront au profit d’une association d’aide aux réfugiés, des nouvelles des Valparaiso qui sortiront enfin leur album à la rentrée prochaine et pour lesquels il me faut travailler mes images de l’Arctique, et puis mon billet d’avion enfin pris pour le Canada (départ début mai).

_et puis cette allégorie :

 

Kogonada – Yasujirō Ozu’s Passageways x Ólafur Arnalds & Nils Frahm – a1

 

par Candice Nguyen

« je suis le danseur étoile, ma sœur est la ballerine, nous ne faisons plus aucun poids, nous volons en l'air, c'est une des jubilations de l'enfance de pouvoir se transformer en plume. » —Hervé Guibert

DANS LES CARNETS

à propos du silence de Larmes (largo di molto)