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Carnet parisien

je crois encore entendre (l’épure et la grâce en plein cœur qui vient)

post-scriptum

Beniamino Gigli & Enrico Sivieri (piano) – Mi par d’udire ancora (1951) (Les Pêcheurs de Perles, Bizet) « Comme le matin stagnait, il ne vous restait plus qu’à réinventer un langage et des gestes. Et à nouveau déferle le tonnerre des galets. Le sel se décollait, par plaques, de ses épaules et de ses bras, crissait, comme une mécanique qui se réanime. Il se mit à songer aux...

{accolades} dit-elle

Vue depuis la chambre, 64 rue Vieille du Temple, Paris 4ème

in & out   Toute écriture qui raconte une vie plie devant elle. Hélène Giannecchini En lisant Une image peut-être vraie. Alix Cléo Roubaud d’Hélène Giannecchini, je découvre qu’Alix Cléo habitait dans mon immeuble, juste en face de mon dernier appartement parisien. Elle au troisième étage et demi, moi au troisième, et quoique la chambre se situa chez moi également dans un...

où tu ne reconnais pas ton visage

Mrs Good – I don’t know who I am today il n’y a pas que la démultiplication. dimanche soir, l’ami qui dit « tu as maigri ? tu as bonne mine ». J’ai peu dormi, encore des vapeurs d’alcool qui passent à travers chaque pore. J’ai quasiment pas mangé pendant quatre jours. Je lui réponds que non. Je suis au stade trente-huit de la fatigue, j’en chie, je...

rue des Francs-Bourgeois, cette nuit-là

© candice nguyen

                Bon Iver – Flume Sous les alcôves un soir, dans la nuit très avancée déjà sûrement, dos au parc dont on n’avait pas osé, ce soir-là, escalader les grilles fermées qui s’élevaient. À l’abri des lumières, des passants et du bruit, emmitouflés dans le calme sourd de la nuit, le souvenir des cordes de ce violon qui plus...

à celui qui pleure la veille de la nuit veillée

à celui qui pleure la veille de la nuit veillée

Lou Reed – Magic and loss The summation   Il dit que parfois, quand il n’attend personne, il laisse la nuit venir dans la maison, il n’allume pas. Cela afin de savoir ce qui peut survenir dans une maison vide. Duras, Les Yeux Bleus, Cheveux Noirs   pleure les rencontres les ratés comme ces mélodies obsédantes dans le silence de l’appartement pleure le jour qui...

les nigelles bleues

Kim Novak – Some photographs on ne remplit plus les vases mais les bus à présent rebond au rebond d’un bus bondé à Maryse Hache le bonhomme de bois alésia il aura fallu prolonger les pas dépasser rue de la santé fouler les pavés défouler nos turbulences pour pouvoir le retrouver ce petit bonhomme de bois alésia. et ce matin marchons nous jusque Montsouris les arbres les pelouses...

rue daguerre

© candice nguyen

Telepopmusik – Breathe Paris Tolbiac, le 62 marron direction Alésia dehors la pluie la nuit le froid – dedans le bus bondé surchauffé agité monter composter dire bonjour trouver un coin se serrer l’hiver. noël ? quelle année ? peut-être plusieurs en même temps qu’il soit possible de dire d’un seul trajet tous les trajets en même temps. mais que ces trajets se passent...

cent quarante

appétence survivance aux heures creuses désespérance dans l’attente de réponse arrives-tu serait-ce cela le désir. après-midi nuit sans sommeil petit matin piquée yeux encore fermés que téléphone déjà dans la main délivrance. dissémine petits mots comme petites touches de présence écrans interposés. fragmentés | ne pas connaître et attendre déjà – je redemande serait-ce cela le désir...

« je suis le danseur étoile, ma sœur est la ballerine, nous ne faisons plus aucun poids, nous volons en l'air, c'est une des jubilations de l'enfance de pouvoir se transformer en plume. » —Hervé Guibert

DANS LES CARNETS

à propos du silence de Larmes (largo di molto)