Catégorie

Carnet lichen

lichen

20160806_040142

Mogwai – Take Me Somewhere Nice _légende de la photo : (effectivement, quoi de plus important que la famille – même si des mers, des océans – nous séparent depuis tant ?) tant, juillet 2016. _les parenthèses (parenthèse typonazie justement) : toujours comme une pudeur à affirmer les choses qui nous sont les plus sincères. _la danse, ce qui me ramène à ce qu’il nous reste...

dans le désert et toutes les mers (Mahmoud Darwich)

Klaus Badelt – Queen of the Desert OST (Werner Herzog) « Je me suis alors dit : Je suis vivant. Et j’ai dit : Si deux fantômes se rencontrent Dans le désert, partagent-ils le sable Ou se disputent-ils le monopole de la nuit ? » Mahmoud Darwich, Murale _Marseille, cette semaine. devant la Timone, un homme arc-bouté se traîne difficilement, raccroché d’une main fragile à une...

joyeux et sans vaines paroles (man o to)

© felipe pantone

Ghazal Shakeri & Nu – Man O To (Rūmī’s poem) « HEUREUX LE MOMENT OÙ NOUS SERONS ASSIS DANS LE PALAIS TOI ET MOI, AVEC DEUX FORMES ET DEUX VISAGES, MAIS UNE SEULE ÂME TOI ET MOI. LES COULEURS DU BOSQUET ET LES VOIX DES OISEAUX NOUS CONFÉRERONT L’IMMORTALITÉ AU MOMENT OÙ NOUS ENTRERONS DANS LE JARDIN TOI ET MOI. LES ÉTOILES DU CIEL VIENDRONT NOUS REGARDER NOUS LEUR MONTRERONS LA...

lichen (Jean-Michel Maulpoix)

Sister Crayon – Stem L’enfance somnole derrière les meubles. La petite maison est si grave. Nous y restons quatre ou cinq heures, presque sans bouger, comme auprès d’une tombe. Le poulailler vide s’est couvert d’herbes folles et de tuiles brisées. Deux grosses poules déplumées sont assoupies sous le poirier. . J’ai trop aimé l’état d’enfance. Il me...

le ruban bleu

Ottawa, Juillet 2011 Encre – Flux Chiffons cartons choses s’entassent herbes folles gouttes de pluie sur le tapis qu’est-ce qui revient dans le jardin ce qui déborde ce que tu omets cendrier plein souvenirs usés ce que tu ne sais pas tu écris quoi tu oublies quoi ce qui se transforme ou disparait tu lui dis quoi pieds dans tes pompes pompes sur l’asphalte un pas devant...

à celui qui pleure la veille de la nuit veillée

à celui qui pleure la veille de la nuit veillée

Lou Reed – Magic and loss The summation   Il dit que parfois, quand il n’attend personne, il laisse la nuit venir dans la maison, il n’allume pas. Cela afin de savoir ce qui peut survenir dans une maison vide. Duras, Les Yeux Bleus, Cheveux Noirs   pleure les rencontres les ratés comme ces mélodies obsédantes dans le silence de l’appartement pleure le jour qui...

réponse à maryse hache

L’occasion est rare ! Mais que faire ? Gardez-en un souvenir. En réponse à Maryse Hache qui vient de publier hanoï hélène baky 1932   Du souvenir, j’en garde des traces bien plus profondes que la simple curiosité ramenée des foires. Vous le décrivez si bien, ces petits trésors tenus en quelques babioles exotiques qui amènent avec eux tout un monde dont on ne connait rien et...

rêve diurne ou nocturne, je ne sais plus (jean-étienne albouy)

jean-étienne albouy

Explosions in the sky – First breath after coma J’ai rêvé de mon feu grand-père cette nuit. Il avait la tête de l’aveugle, les mains brunes tâchées de la fragilité, de celle qui s’effrite au moindre contact de l’air, choc d’entre les mondes, la canne en remplacement du déambulateur. Je l’assistais pour monter un escalier en colimaçon, fer blanc, rambarde...

lettre à mon père

vietnam 2006 © candice nguyen

Godspeed You! Black Emperor – East Hastings Il faut que je vienne te voir. Mon enfance, mes siestes à tes côtés, ces étouffantes après-midi d’été lors desquelles nous retirions les coussins des canapés pour avoir la place de nos aises, volets rabattus, l’aube de ma vie. Je préfère les Playmobil, les petites voitures, la ferme – ah ma ferme ! je pouvais rester assise des...

« je suis le danseur étoile, ma sœur est la ballerine, nous ne faisons plus aucun poids, nous volons en l'air, c'est une des jubilations de l'enfance de pouvoir se transformer en plume. » —Hervé Guibert

DANS LES CARNETS

à propos du silence de Larmes (largo di molto)