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il y eut un battement. puis un autre
la scansion d’un mouvement
dans l’intervalle le silence ou le silence partout hors de lui qu’importe
c’est un cri inévitable retenu, au bord trop près que le cœur semble si serré qu’il va se défaire et couler
à tes pieds
une fêlure au-dessous se dessine se creuse quand la nuit devient noire que les murs fissurent retombent elle ne dit rien
guette la césure de la nuit son silence
vaste si plein
tout autour
la lenteur
tout s’étire se retire se dilate
t’engloutit
remplir les espaces,
du Temps,
de cette pièce
— il commencera par cette pièce
ça n’est pas grand chose mais c’est déjà ça : un début ; il recommencera la nuit d’après et celle encore d’après et ainsi de suite, le jour il oubliera, il tentera, il attendra,
il n’y a pas d’absence dans le silence
il l’attendra,
dans le silence de la nuit
sans lequel le premier battement et tous les suivants depuis les siècles passés ne peuvent naître
il n’y a pas d’absence dans le silence
que
la possibilité de la vie
de ces battements
écoute
ce que le silence permet
les portées se dessinent s’envolent les pieds se dérobent
et toi
ils elles elle n’existent que par lui
à l’intérieur de lui,
dedans c’est par lui que tu respires
en dehors c’est lui seul que tu rencontres
lui encore lui
et le jour l’oubli
d’harmonies dissonantes en contrepoints
les corps happés appelés le sien, le mien se retiennent dans un dernier geste d’amour
ta main
écoute
`
`
accueille’
reçois
dans ce mot contenu
tout est là
BONUS
Je découvre émerveillée que mon bitonio qui me permettait de télécharger des vidéos sur la toile me permet maintenant de les convertir en mp3 donc voici la version live avec Vadim Rudenko et Nikolaj Luganskj sur laquelle j’aurais initialement voulu écrire :