hors des sentiers battus…

Atterrir à Hanoi plutôt que Saigon pour une fois.

Ne pas raconter Hanoi, une ville où j’aurais pu me voir vivre. Le dédale de ses rues, sa circulation douce (loin, très loin de la surréaliste saigonnaise), sa poussière, sa pollution, mes bronches qui accusent le coup difficilement. Ne pas raconter mais partager cette photo en attendant de prendre le temps, un photo prise dans la rue du train, une parmi la masse de couleurs, de formes, d’odeurs, de sensations.

© candice nguyen

Impossibilité de dire, impossibilité de retranscrire, les moments de calme pour écrire sont pour le moment inexistants et j’ai quitté Hanoi pour quelques jours.

Pouvoir vous dire seulement de façon anecdotique que j’avais oublié combien j’avais une tête bizarre pour les gens ici vu comment on me dévisage : à Hanoi c’est en permanence. Ca épuise ma mère, ça augmente ma non-chalance (mère qui m’a rejoint à Hanoi tout comme soeur canadienne – nos premières retrouvailles ici…). Je ris, elle grogne un peu. Un peu de ces flics qui descendent même de leur bagnole pour m’interpeller avec un « hellooo » un peu coquin à la tombée de la nuit : quelque peu déroutant effectivement. Je regarde mes fringues : je ne fais pas prostituée non. Non, non. Alors ? Alors ne sais pas… mais à mon habitude : j’emmerde le monde.

Oh bonheur : l’accent du Nord que je redoutais tant n’est que douceur et ô joie allégresse je comprends !

Quitter la ville et prendre la direction du Nord-Ouest. Ses montagnes, rizières en terrasse, ses feux, routes accidentées, ses minorités ethniques… Des photos sans légende je m’en excuse, peu de temps et une grande fatigue.

Beaucoup ont été prises au sein de ces minorités peuplant les régions montagneuses du Vietnam : Thai Blancs, Hmong noirs, rouges, Dao, Tay… quel bonheur de revoir les enfants courir les rues, les plaines, les vallées, les montagnes, les rizières et les ponts de partout. Buffles, oies, canards, cochons, enfants, ça grouille de rigolades.

Redescendre doucement vers les plaines demain.

Quant à Ha Long… week-end prochain.

Enfin ces dernières images à la verticale… pour mes sœurs restées

© candice nguyen
© candice nguyen
© candice nguyen
© candice nguyen
© candice nguyen

par Candice Nguyen

« je suis le danseur étoile, ma sœur est la ballerine, nous ne faisons plus aucun poids, nous volons en l'air, c'est une des jubilations de l'enfance de pouvoir se transformer en plume. » —Hervé Guibert

DANS LES CARNETS

à propos du silence de Larmes (largo di molto)