last hours in the North

© candice nguyen

Hanoi en vrac, Hanoi qu’on quitte demain.

Je remets ici pêle-mêle quelques photos que j’avais balancées sur twitter.

Aurais voulu photographier le même endroit à différents moments de la journée pour vous montrer la vie là-bas qui se succède. Marchands ambulants, échoppes alimentaires du petit-déjeuner au dîner, magasin qui ouvre et ferme, l’heure de la sieste, le trafic de dix-sept heures, le tout sur le même spot, le même lieu traversé par les heures différentes et les gens différents.

Mais l’aube ne me réussit pas. Encore moins après quinze jours de vadrouille et quelques rhum hier soir. Me suis levée à 6h ce matin pour cela et puis finalement quand on a les yeux encore à moitié fermés, c’est pas que l’inspiration ne vient pas, c’est qu’on n’y voit simplement rien. Du coup, après quelques tours de pâtés de maison pour trouver « mon spot », j’ai atterri au lac pour mater les vieilles faire leur feng shui tai chi (suis vraiment pas sportive ha !) matinal et me suis rentrée faire une grosse sieste.

Plus tard dans la journée, j’aurai réalisé que mon spot parfait se trouvait hélas juste devant l’hôtel où je dormais. Ballot hein.

Hanoi en vrac donc.

 

Puis Ha Long.

Ha Long dont j’avais rêvé, Ha Long fantasmée, Ha Long par trop visitée, Ha Long saccagée, Ha Long protégée, Ha Long décriée.

Ha Long de mes propres yeux.

© candice nguyen
© candice nguyen

Ha Long sans les sacs plastiques que j’avais redoutés sur ses eaux, Ha Long dans des conditions plutôt privilégiées sur une jonque privée.

Ha Long en évitant Disneyland, autant que faire se peut.

Je hais la sensation de rentrer dans un zoo. Ici, ailleurs, partout.

Ha Long de jour, Ha Long de nuit. Ha Long sans la brume. Ha Long que j’ai aimé au crépuscule.

Ha Long, sa nuit.

Ha Long d’où j’aurais regardé les étoiles filantes passer encore pendant une éternité ou deux. Ha Long sous la nuit noire, Ha Long scintillant ici et là d’agitation humaine sur les quelques jonques alentours.

Ha Long, le calme.

 

Sinon, hier on a sauvé une jonque d’un naufrage.
Sinon, j’ai encore ce foutu mal de terre.

Cap sur le Sud demain en avion.
Le prochain billet sera écrit dans l’effervescence des retrouvailles ou ne sera pas !

par Candice Nguyen

« je suis le danseur étoile, ma sœur est la ballerine, nous ne faisons plus aucun poids, nous volons en l'air, c'est une des jubilations de l'enfance de pouvoir se transformer en plume. » —Hervé Guibert

DANS LES CARNETS

à propos du silence de Larmes (largo di molto)