_avant que les oiseaux ne s’envolent
et que s’agitent les corps
j’écoute ce murmure que tu as laissé
et la morsure de mon poignet
ébloui
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_temps lent
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_on a laissé toutes les conversations au café
_pour un autre jour peut-être
_ou déjà évaporées dans le silence de ces après-midi
_persiennes ouvertes nos cigarettes
_la lumière aura fini par tout éclabousser
nos remords
nos prises de bec
_accablante la chaleur d’été;
et si douces nos nudités
fragmentables à l’infini
.La photographie du même lit,à un jour près,ne répète pas,mais ajoute un de plus:le photographiable est aussi infiniment fragmentable(en ces fragments brillants que sont les photos)que ce temps que nous avons au monde.
Alix Cléo Roubaud, Journal (1979-1983)