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bien fou qui trébuche encore (Nietzsche)

Nietzsche Vs Clint Mansell – Also sprach Zarathustra, Le dernier homme   ↑ Le passage précédant cet extrait est en écoute « Cependant le soir tombait et la place publique se voilait d’ombres ; alors la foule commença à se disperser, car la curiosité et la frayeur mêmes se fatiguent. Zarathoustra, assis par terre à côté du mort, était noyé dans ses pensées : ainsi il oubliait le...

lui dire à cet autre

Jamie Cullum – Don’t stop the music   ricoche l’outrageuse mémoire ce qui se fait trébuche encore se cogne contre les murs les plaies la vitre sale c’est traces de doigts poussière et pluies à travers elle tu vois les toits les arbres la mer tu dis grains de pierre tuile rouge ils sont tous là tu t’écroules le jour la nuit d’un sommeil de plomb qui éclaire...

face mimosa

face mimosa

Philip Glass – Opening   on peut pas dire le cri que c’est, d’où il vient ni jusqu’où il va mais on peut dire toute cette lumière qu’on y voit à la croisée des chemins si belle éblouissante étincelante d’hier à demain, de quand on était petites ou pas nées ou nées sous les mêmes images mimosa d’alésia à hanoï en passant par villeneuve-prairie, son...

c’était un jour de neige (René Pons)

« il n’y a plus de spectateurs pour le drame qui se joue. »

Wendy Sutter – Songs & Poems for Solo Cello II – Philip Glass   Traverser la France d’un bout à l’autre, ne rencontrer que le blanc et les terres disparues dans le feutre silencieux de décembre. Les ventres pleins, les coffres et les galeries saturés. Le temps de deux jours les morts s’étaient rappelés à nous avec plus de vigueur que d’ordinaire et quand il...

à propos du silence de Larmes (largo di molto)

Laurence et Daniel Benzakoun – Suite No. 1 Op. 5, III. Les Larmes – Rachmaninov   ↑ il y eut un battement. puis un autre la scansion d’un mouvement dans l’intervalle le silence ou le silence partout hors de lui qu’importe c’est un cri inévitable retenu, au bord trop près que le cœur semble si serré qu’il va se défaire et couler à tes pieds une fêlure au-dessous se dessine...

cut-up médusé (9) (Rifaat Sallam)

Vladimir Horowitz – Piano Concerto n°3 Rachmaninov   (il y a un début) Moi la femme ignorante Je poursuis ce que je ne veux pas, désire ce que je poursuis, jusqu’à ce que malheur m’assomme   alors je m’appuie contre un mur qui penche, je pleure l’espace d’un minuscule instant, insulte le temps voyou et les fils de chien me plains (pas trop) et reviens...

d’Œdipe à Belém

Lhasa – A Fish on Land Je dis : « Lisbonne » Quand j’arrive du Sud et traverse le fleuve Et la ville s’ouvre comme si elle naissait de son propre nom Elle s’ouvre et se dresse dans son étendue nocturne Dans son long scintillement d’azur et de fleuve Dans son corps amoncelé de collines Lisbonne avec son nom d’être et de non-être Avec ses méandres de merveille...

l’air était soudainement froid (8)

L'air est soudainement froid

Ólafur Arnalds – Loftið Verður Skyndilega Kalt   Commencer par le début, ça peut aider à comprendre. J’ai reçu ce matin une carte sans un mot manuscrit dessus. Elle montre la scène étrange d’un ange cheveux clairs bouclés mordu par un chien, c’est ce que l’on devine à l’ange qui se tient le mollet et dans un rictus de douleur contemple hébété le chien qui...

« je suis le danseur étoile, ma sœur est la ballerine, nous ne faisons plus aucun poids, nous volons en l'air, c'est une des jubilations de l'enfance de pouvoir se transformer en plume. » —Hervé Guibert

DANS LES CARNETS

à propos du silence de Larmes (largo di molto)