s’envolent les colombes (Rodolphe Burger)

Rodolphe Burger – Cantique des Cantiques (hommage à Mahmoud Darwich et Bashung)

J’ai vu avril sur la mer.
J’ai dit : Tu as oublié le suspens de tes mains,
Oublié les cantiques sur mes plaies.

Combien de fois peux-tu naître dans mon songe
Et me mettre à mort,
Pour que je crie : Je t’aime
et que tu trouves le repos ?
Je t’appelle avant les mots.
Je m’envole avec ta hanche avant d’arriver
chez toi.

Combien parviendras-tu à déposer les adresses
de mon âme dans les becs de ces colombes,
à disparaître, tel l’horizon sur les pentes,
Pour que je sache que tu es Babel, Égypte et
Shâm ?

S’envolent les colombes,

libertad lisboa
© candice nguyen

Se posent les colombes,

par Candice Nguyen

« je suis le danseur étoile, ma sœur est la ballerine, nous ne faisons plus aucun poids, nous volons en l'air, c'est une des jubilations de l'enfance de pouvoir se transformer en plume. » —Hervé Guibert

DANS LES CARNETS

à propos du silence de Larmes (largo di molto)