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#CARNETS

l’hiver au cœur

Montréal, 5 janvier 2018

  Échancrure : un peu de chair écrite et déchirée. — Toi,             demi-nue sur la page de buée, l’hiver au cœur. —Jean-Michel MAULPOIX   Chance The Rapper – Good Enough   _l’extrait ci-dessous d’un exotisme pur et formidablement enthousiasmant (et à la fois d’une banalité folle pour qui a grandi en banlieue) « C’est une ville où les gros autobus débarquent le...

je suis.

je suis la paresse des cieux

A Silver Mount Zion – Broken Chord Can Sing a Little . . . . Perfide voile humide s’immisce s’immisce. Beau en dehors, ravagée en dedans. Emil qui dit : le réel me donne de l’asthme et moi une mauvaise nuit. j’ai dormi me suis réveillée me suis rendormie, combien de fois la toux la fatigue se lever. une mauvaise nuit oui. mais il faut bien ressortir de ce lit...

une heure du matin | Combien avons-nous dormi ? Upernavik (Groenland) #video

upernavik © candice nguyen

_extrait du carnet de notes de là-haut, daté d’août 2015 ; Upernavik, Groenland :   72°47′13″N 56°8′50″W     Dimanche 16 août. Upernavik. Réveillée 11h. Beau ciel bleu et sentinelles éloignées sur la ligne d’horizon. Je lis quelques textes de mh sur la mort — la sienne à venir, point trop n’en faut, les rapprochements que mon cerveau fait malgré moi me serrent le...

de l’incertitude d’avril à l’hiver : ce qui mérite vie

depuis le train au retour de Ventimiglia, août 2013

« Sur cette terre, il y a ce qui mérite vie : l’incertitude d’avril, l’odeur du pain à l’aube, les opinions d’une femme sur les hommes, les écrits d’Eschyle, les prémices de l’amour, l’herbe sur les pierres, les mères se tenant debout sur un filet de flûte, et la peur que les souvenirs inspirent aux conquérants. Sur cette terre, il y a ce qui mérite vie : la fin de septembre, une dame qui entre...

Carnet tangérois

« Et nous, nous aimons la vie autant que possible. Nous dansons entre deux martyrs. Entre eux, nous érigeons pour les violettes un minaret ou des palmiers. Nous aimons la vie autant que possible. Nous écrivons nos noms pierre par pierre. Ô éclair, éclaire pour nous la nuit, éclaire un peu. Nous aimons la vie autant que possible. » Mahmoud Darwich

passages

20150216_181830

« La main qui danse vaut mieux qu’un corps qui pleure et les étoiles ne savent rien de nos malheurs. La vie parfois s’installe où l’on n’est plus. » Francis Royo, Arrache-corps 5 _il y a des jours comme ça avec le cœur très serré on ne sait pas bien pourquoi et puis d’un coup si, le corps reprend mémoire, certaines dates qui martèlent (le chiffre seize dans ma vie qui insiste et insiste...

au pays des lichens et des baleines : lecture par Eric Schulthess de mes Carnets du froid #audio

eric schultess

    _quel plaisir insoupçonné et très (très) grand d’entendre mes mots lus ainsi. c’est aussi que j’imagine depuis le départ pour ce projet consacré à la quête de lumière — que j’ai décidé, pour je ne sais plus bien quelle raison (mais en faut-il une ?), qu’il se passerait en Arctique — de lui trouver à terme une mise en forme sonore, musicale qui...

fireworks

© candice nguyen

Evgueni & Sacha Galperine – Fireworks _démesure est mon nom le temps éclaté les nuits sans sommeil les mille chantiers commencés et à venir il faudrait quatre ou cinq vies pour pouvoir bien faire les choses. pas dit en venir à bout juste bien les faire dans le temps où on les fait. au lieu de ça on précipitera un peu le tout on s’en tiendra à l’improvisation et tout finira...

navigation entre Upernavik et Nuussuaq (Groenland) #video

entre Upernavik et Nuussuaq (Groenland) © candice nguyen

(c’est François Bon qui va être content. me voilà sur youtube.) avec une petite vidéo d’une navigation effectuée au Groenland dans la baie de Baffin entre Upernavik et Nuussuaq, petit village situé par latitude 74°Nord, 200 km au nord d’Upernavik où j’avais effectué ma résidence d’artiste de fin juillet à début septembre 2015 (et suite à mon périple d’un mois et demi à bord de Le Manguier (qui a...

nous écrirons nos noms avec la vapeur

candice

« La terre ne nous contient plus. Elle nous entasse dans le dernier passage. Nous ôtons nos membres pour passer. […] Où irons-nous après les dernières frontières ? Où s’envoleront les oiseaux après Le dernier ciel ? Où dormiront les plantes quand l’air sera épuisé ? Nous écrirons nos noms avec la vapeur Teintée de carmin, trancherons la poignée au chant pour que notre chair l’achève. » Mahmoud...

« je suis le danseur étoile, ma sœur est la ballerine, nous ne faisons plus aucun poids, nous volons en l'air, c'est une des jubilations de l'enfance de pouvoir se transformer en plume. » —Hervé Guibert

DANS LES CARNETS

à propos du silence de Larmes (largo di molto)