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RELEVÉS

ombres portées (André Velter)

Carteret, octobre 2015

« Nos anges à nous ne sont peut-être que ces nuages dont le corps rosit dans le jaune des ciels d’hiver. » Philippe Jaccottet Max Richter – The Departure (The Leftovers OST) « Mais il y a beau temps que l’on sait que le pas, en avançant, transforme ce qu’il voit, et j’aurais dû prévoir aussi la perturbation de mon ombre portée, inévitable compagne de celui qui parle...

nos vies comme des brouillons (Wajdi Mouawad)

© Junku Nishimura x Bernard Heidsieck © Françoise Janicot

Shannon Wright ft. Yann Tiersen – Something to live for « Tu vois ce que je peux faire avec les mots, je peux faire ce que je veux avec les mots, c’est n’importe quoi, il vaut mieux fermer sa gueule et ne rien dire, on dit toujours des conneries, comme l’autre fois, au téléphone, est-ce que tu penses toi que je voulais t’insulter, est-ce que tu penses, toi, que je...

song from under the arches (Marc Perrin)

Gravenhurst – Song from Under the Arches « Ils disent : la vie à venir ne nous intéresse pas. Le présent est notre seul lieu. Ils disent qu’ils ont besoin d’espaces pour vivre. Ils disent : nous avons besoin d’espaces pour que notre présent puisse avoir lieu. Ils disent : nous cherchons un lieu mouvant : nous cherchons un lieu toujours en mouvement : un lieu : comme sans cesse hors de lui...

petit flocon très habile (Jacques Ancet)

Benjamin Fincher – Benshi ↑ » une neige (quelques flocons) le désir qui s’éloigne revient     cris brûlures (il neige) on ne touche jamais la blancheur     (chaleur ou sang) » Jacques Ancet, La cour du cœur, « Du Jour » (j’ai passé beaucoup de temps à la grande bibliothèque de berri uqam le mois dernier, j’ai des notes en pagaille de mes lectures dans...

move on me (Jacques Ancet)

Montréal, janvier 2015 © candice nguyen

Fink – Move On Me » Aujourd’hui tu es deux images disjointes. Cherchant à les unir l’angoisse me prend de n’être rien. Malgré le noir, pourtant, un arbre brille. Le jour reste le jour. Je dis ton nom : que dire d’autre ? Les deux images se rapprochent : l’effort est douloureux. Quand elles se confondront j’aurai peur. » Jacques Ancet, La chambre vide...

trente-neuf mille pieds au-dessus du sel (Jean-Michel Maulpoix)

NYC

Thee, Stranded Horse – Le sel « Qui m’appelle ? Moby Dick à trente-neuf mille pieds au-dessus du Canada. J’aime qu’il faille transiter par l’immensité gelée des pôles pour passer d’une vie à une autre. Je ne grille plus de cigarettes depuis trois mois. Seulement des fuseaux horaires. » Jean-Michel Maulpoix, Domaine Public neige à montréal (un festival en...

send the dark underneath (Portishead x Jacques Ancet)

Montréal, avenue du Mont-Royal, janvier 2015

Songe à ce que serait pour ton ouïe, toi qui es à l’écoute de la nuit, une très lente neige de cristal. Philippe Jaccottet, A la lumière d’hiver, « À Henry Purcell » Portishead – The Rip 4 un ciel où commence le temps (bleu blanc) la cicatrice d’un visage   5 son vide (mais pas rien) la main ouverte encore le souffle froid   6 et la nuit se referme son murmure...

s’envolent les colombes (Rodolphe Burger)

libertad lisboa

Rodolphe Burger – Cantique des Cantiques (hommage à Mahmoud Darwich et Bashung) J’ai vu avril sur la mer. J’ai dit : Tu as oublié le suspens de tes mains, Oublié les cantiques sur mes plaies. Combien de fois peux-tu naître dans mon songe Et me mettre à mort, Pour que je crie : Je t’aime et que tu trouves le repos ? Je t’appelle avant les mots. Je m’envole avec...

précisément là (Eugène Savitzkaya)

© candice nguyen

oui précisément → ici ← Rhye – The Fall (Live) Couchez-vous, en ce jour de janvier lumineux, sur le plancher, dans un rayon de soleil, un peu à l’abri du vent et appréciez pendant un très long temps cette situation roulant peu à peu vers la gauche selon la rotation de la terre. Comme le soleil est bas sur l’horizon à cette époque, ses rayons rasent votre corps et, dans vos yeux...

nue (Jean-Michel Maulpoix)

© candice nguyen

« La musique creuse le silence. Elle continue d’acclamer les dieux depuis longtemps éteints, ou clignotant à peine. Elle descend dans l’éther du cœur en pâmoison, quand ce n’est plus qu’une baraque vide aux planches sublimes et disjointes. The Legendary Tigerman feat. Rita Redshoes – I’m on the run —- petite phrase incompréhensible. Elle ne dit rien, mais elle...

« je suis le danseur étoile, ma sœur est la ballerine, nous ne faisons plus aucun poids, nous volons en l'air, c'est une des jubilations de l'enfance de pouvoir se transformer en plume. » —Hervé Guibert

DANS LES CARNETS

à propos du silence de Larmes (largo di molto)